Parmi toutes les lettres qui composent l’alphabet latin, la lettre ‘’B’’ est sa deuxième mais en même temps sa première consonne. Elle represente egalement l’ecriture capitale du bêta contenu dans l’alphabet grec, et celui du ve qu’on retrouve dans l’alphabet cyrillique. C’est une lettre qui possède son histoire, tout comme toutes les autres. Quel est son parcours, et comment s’est elle retrouvée dans nos usages ?
Il est temps d’aller à sa découverte, et cela passe par une remontée à ses origines.
Une lettre et son évolution
Comme la majorité des lettres, la probabilité est en effet très grande que la lettre ‘’B’’ provienne elle aussi de l’alphabet protosinaïtique. Ce dernier était très utilisé il y a un peu plus de 3500 ans, dans la région du Sinaï. Selon les recherches, il semble que lui-même soit une dérivée des célèbres hiéroglyphes, utilisés par la civilisation égyptienne. Au son, /b/ est symbolisé par une maison.
Il existe de très grandes ressemblances, entre les alphabets phénicien et hébreu. Il y a de cela 1500 ans avant Jésus-Christ, la deuxième lettre du premier portait le nom de beth. Cette forme a été reprise par d’autres alphabets qui se sont basés là-dessus, comme celui des grecs. Elle porte le nom de bêta et succède directement l’œil phénicien qui est inversé, muni d’une autre boucle. Au tracé elle se présente sous forme de ‘’B’’.
Une lettre, un parcours
Comme beaucoup d’autres par la suite, cette lettre s’est retrouvée dans l’alphabet latin au moyen de l’étrusque. Il en ressort que ce dernier est aussi connue, pour être dérivée de l’alphabet grec « rouge » très utilisée en Eubée. Avec ce passage dans l’alphabet latin, beaucoup de lettres finissent par perdre leur nom. Elles ne se réduisent par la suite qu’à leurs sons, ce qui fait que le bêta grec a été renommé b.
Quand on s’intéresse à présent à la typographie, il en ressort que celle de la lettre b minuscule moderne découle de la fin de l’empire romain. C’est à ce moment que les scribes, ont commencé l’omission de la boucle supérieure du B.