Voici l’une des néo-lettres de l’alphabet latin plus communément connue sous l’appellation alphabet français. La lettre u n’existe en effet dans aucun des vieux alphabets sous sa forme actuelle. Elle a connu une mutation et son aspect final encore aujourd’hui dans certains pays s’apparente à ce qu’elle a été dans le passé. Il n’empêche que des correspondances établies dans certains domaines comme l’alphabet runique, laissent apparaître l’un des premiers usages du U.
La formation du traditionnel U
Dans l’alphabet, U est la 21ième lettre et la cinquième voyelle. Avant son existence, on utilisait le V d’où cette similitude de forme. Ce même v qui a d’abord eu la forme d’un Y.
Le U actuel ne découle donc pas de l’évolution de l’alphabet étrusque. Il s’agit d’une mutation qu’il est difficile de comprendre. L’alphabet latin plus récent, nous offre l’occasion de remonter dans le temps sans pour autant apporter une explication totale.
On sait qu’en dehors du basin de la méditerranée, des alphabets ont été développés. Certains ont même eu une utilité divinatoire. C’est le cas des runes, alphabet gotique, alphabet germanique ou proto-germanique.
Il est intéressant de nos jours d’apprécier la correspondance entre le U d’aujourd’hui et la rune qui lui correspond étant donné sa portée divinatoire.
Du U de rune à celui de l’alphabet français
Il existe une évolution dans la codification des runes. Le premier, découlant de l’ancien futhark, a avec le mouvement des invasions, disparu. C’est dans le futhark récent moins fourni en symbole, qu’il est possible d’établir une correspondance avec la deuxième lettre de cet alphabet contenant 26 lettres également.
Il s’agit de la deuxième lettre de l’alphabet runique moderne. C’est un v renversé avec un angle restreint. Il se prononce Uruz avec un tilde sur le premier u.
la signification à laquelle se rapporte cette lettre est aurochs qui signifie eau. Il existe trois poèmes runiques qui permettent de décrire cette rune en s’accordant aux différents courants qui ont traversé cet alphabet
En définitive, ce symbole runique peut vouloir désigner la pluie des lamentations qui détruit le foin, la récolte et pourrait entrainer l’abomination si rien n’est fait.