L’érythrasma, est une infection cutanée superficielle parfois confondue avec une mycose. C’est une affection facilement traitée avec des antibiotiques systémiques (par voie orale par exemple) ou topique (appliqués localement). Cependant une adoption de mesure hygiéno-diétetique doit être prise afin d’éviter une réinfection surtout en climats humides.
L’érythrasma : une infection à Corynebacterium minutissimum
L’Érythrasma est une infection cutanée d’origine bactérienne. Elle est due à un germe appelé Corynebacterium minutissimum. La peau a une apparence froissée avec de légères desquamations.
Elle présente une teinte rouge légère qui peut virer au brun. Ces bactéries infectent précisément une couche particulière de la peau : le stratum corneum
L’Érythrasma peut être asymptomatique, mais peut être associé à des démangeaisons ou prurits. La lésion peut atteindre plusieurs centimètres de diamètre au fil du temps (c’est une infection chronique) et peut être empirée par le frottement ou par la macération.
Dans l’erythrasma traitement, différents agents anti-infectieux surtout des antibiotiques sont actifs sur l’agent causal de cette maladie (Érythrasma traitement).
Les facteurs qui prédisposent à cette maladie
C’est une maladie commune des climats humides (tropicaux), ou des climats chauds. D’autres facteurs locaux peuvent engendrer la prolifération des germes pathogènes responsables de l’érythrasma comme l’humidité et la sécrétion corporelle, l’obésité, le diabète mellitus, une tendance à la transpiration, une peau fragile ou délicate, mais aussi une prédisposition génétique ou une mauvaise hygiène etc…
En général, l’infection peut apparaître après l’âge de la puberté et l’erythrasma traitement sera influencé par le mode de vie ou la prise de médicaments.
On la localise souvent au niveau des plis cutanés de l’aine (plis inguinaux), des aisselles (plis axillaires), des sillons sous-mammaires, de la périnée ou du scrotum, au niveau des plis inter-fessiers, des espaces inter-digités des l’orteils, etc.
La peau à ce niveau est moins épais que dans les autres parties du corps, plus riche en graisse, plus humide, ce qui rend favorable au développement de diverses bactéries et champignons.
Diagnostics de l’érythrasma
En dermatologie, de nombreux examens permettent le diagnostic de l’érythrasma et pour bien procéder à l’erythrasma traitement.
D’abord en commençant par la détection d’un érythème subtil et des squames subtiles qui peuvent toucher la région ano-génitale ou axillaire. Les lésions sont bien démarquées avec des plaques maculaires de couleur rouge au brun.
Le diagnostic peut être confirmé par un examen à la lumière de Wood où une fluorescence de couleur rouge corail caractéristique est observée sous cette lumière. Cette fluorescence est due à la production de porphyrine par le Corynebacterium minutissimum.
Cependant, la peau peut ne pas fluorescer si récemment le patient avait pris un bain (20 heures avant l’examen à la lumière de Wood) car cette porphyrine est hydrosoluble. Si nécessaire le diagnostic peut être confirmé par une biopsie de la peau.
L’infection peut aussi être confirmée ou non par des examens au laboratoire avec divers tests comme l’examen au KOH (hydroxyde de potassium 20%), par des examens directs au microscope, par l’utilisation de colorants spécifiques comme l’acide périodique – Schiff ou la coloration au GIEMSA, etc. ou aussi par des cultures bactériennes d’un échantillon de la couche cornée provenant de la lésion (parfois difficile à réaliser).
Des tests biochimiques peuvent aussi être réalisés au laboratoire (comme des tests à l’uréase, ou des tests de production d’acide à partir du glucose, maltose and saccharose, etc…)
Traitements de l’érythrasma
En ce qui concerne le choix thérapeutique. L’erythrasma traitement doit surtout viser à la fois à se débarrasser des bactéries pathogènes, mais aussi de protéger et reconstituer le revêtement cutané. Le traitement de l’érythrasma consiste à l’administration de façon systémique d’antibiotique (un antibactérien). Et il s’avère que les bactéries responsables de cette maladie sont sensibles à une famille d’antibiotiques qui sont les macrolides (comme l’erythromycine 250 mg par voie orale 4 fois par jour pendant 5 jours voire jusqu’à 2 semaines, la clarithromycine 1 g par voie orale en une seule dose, azithromicine, etc…).
D’autres antibiotiques topiques peuvent aussi être suggérés comme une solution topique de clindamycine 2 % ou une solution topique d’erythromycine 2 % ou également du gel à base d’érythromycine 4 % pour une application cutanée pendant 5 à 7 jours ainsi que d’autres médicaments comme le chlorure d’aluminium (10 à 20 %).
Dans le cas d’une résistance de Corynebacterium minutissimum à certains macrolides, l’erythrasma traitement au cefaclor et par l’acide fusidique peut être proposé. Dans le cas échéant, le traitement par l’amoxilline-clavulanate (traitement systémique) peut être une alternative ou encore l'utilisation d'un antibiotique topique à base de tétracycline.
Il a été rapporté que le traitement le plus prescrit est celui par l’érythromycine (voie générale ou locale) suivi de la tétracycline qui peut aussi être suggérée.
Les traitements avec les antimycosiques se sont également avérés efficaces contre l’érythrasma. D’autres sources suggèrent que le nitrate de miconazole peut être indiqué, car il possède des propriétés antifongiques et antibactériennes, exerce des propriétés anti-inflammatoires et aide à réparer la fonction barrière de la peau, etc.
Cependant, il a aussi été rapporté que les préparations topiques qui associent plusieurs médicaments (comme des antibiotiques, dermocorticoïdes, antimycosiques,etc …), sont à déconseiller.